Aménagements des extérieurs du Zénith

La création et réalisation du Zénith de Strasbourg par l’architecte Massimiliano Fuksas (Maîtrise d’Ouvrage différente - SERS) nécessitait d’imaginer l’accompagnement des espaces extérieurs.

Il s’agit de réaliser un parking permettant d’accueillir 3500 véhicules légers en plus des motos, cycles et cars.

Le sujet au premier abord simple, reste néanmoins complexe : le premier objectif est d’éviter d’aligner les véhicules comme un banal parking d’hypermarché. Comment en limiter leur prégnance visuelle ?

L’imperméabilisation réglementairement obligatoire sur le site pose la question de la pérennité des espaces plantés : les zones d’infiltrations étant proscrites, la gestion des eaux de ruissellements doit être prise en compte.

De manière générale, il s'agit de proposer un écrin de verdure à la future architecture. Ecrin qui pourrait accueillir les différentes fonctions inhérentes à la présence du Zénith : parvis d’accueil, zones de stationnement, gestion des circulations piétonnes…et éviter qu’en période creuse, l’espace demeure un ‘noman’s land’ minéral aux portes de Strasbourg.

La réflexion première est de partir du principe de recréoer un paysage, un parc dans lequel s’immisce des espaces de stationnement : un parking au cœur d’une forêt.

Que la contrainte du traitement des eaux devienne un atout paysager et participe à la géométrie générale en accord avec les axes créés par les cheminements piétons menant au Zénith.

Il s’agit par conséquent de limiter la prégnance en jouant sur la topographie et un fort accompagnement végétal.

Cet accompagnement végétal dans son implantation et ses couleurs répond à ‘l’onde ‘ initiée par la forme elliptique qui caractérise l’architecture du Zénith.

Les principes d’aménagement :

1. rompre avec la logique orthogonale des parkings
2. créer des alvéoles de stationnement, véritable paysage de bocage. L’objectif étant de séquencer, classifier les aires de stationnement.
3. la stratégie d’aménagement se décline autour de 4 axes de lecture s’appuyant sur le génie végétal:

• Le premier niveau de lecture est la perception générale des revêtements. Limiter la présence de fortes zones minéralisées. L’objectif est de créer un tapis le plus naturel possible au fur et à mesure de l’éloignement par rapport au bâtiment du Zénith. Nous avons donc opté pour des enrobé à la teinte naturelle (terre ocre jaune) et un système de peigne : pelouse(mélange terre pierre)/béton désactivé, permettant un dégradé visuel très vert dans la perspective

• Le deuxième niveau consiste en la mise en place d’une strate arbustive dont l’objectif est non seulement de matérialiser la géométrie  des alcôves, mais aussi de minimiser la prégnance des véhicules sans pour autant créer des ‘boîtes végétales’ afin d’offrir au piéton une perméabilité visuelle sur l’ensemble de l’espace à la fois sur en direction du Zénith mais aussi sur le paysage environnant.

• Une strate arborescente constitue le troisième niveau de lecture en réponse au volume elliptique de l’architecture. L’objectif de la mise en place de cette trame ‘naturelle’ est d’obtenir une réelle intégration dans le paysage environnant et estomper la rigidité habituelle des zones de stationnement. Cette trame d’intégration  se traduit par un traitement naturel du génie végétal, ondulation… en réponse à l’architecture du Zénith. La trame se disperse et se diffuse sur la périphérie, au contact du paysage environnant.

• Enfin, à cette strate dite d’implantation et d’intégration, se superpose en quatrième niveau de lecture une ‘trame d’information’ constituée d’arbres structurant qui matérialisent les différents cheminements et accès, véritables éléments de repères.

Le traitement des eaux de ruissellement à fait l’objet de soins particuliers.

L’infiltration étant impossible, l’idée est donc de collecter l’ensemble des eaux à travers des noues transversales se rejetant dans une série de bassins de collectes le tout étant entièrement étanche.

La création de ces noues permet de proposer un paysage riche en diversité végétale et permet de séquencer les espaces de stationnement. Les bassins quant à eux marque l’axe fort principale : respiration au cœur du ‘parc’ en direction du Zénith.